La description et l’analyse du droit à partir des mots et des textes qui l’expriment forment un substrat méthodologique consubstantiel au domaine des études juridiques. Ce substrat peut-il s’enrichir au contact des sciences du langage et de la terminologie?

Dans le cadre de cette présentation, nous proposerons des pistes de réflexion à ce sujet à partir de l’examen du champ terminologique du « préjudice » en droit québécois. Nous montrerons qu’en contexte, le préjudice peut être cause ou effet, partie (d’un tout) ou encore le tout lui-même. Et ces variations, qu’elles soient qualifiées de sémantiques ou de conceptuelles, ne sont pas toujours sans conséquence sur le sort de la victime.